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Mobilité Mémorable - Annica Karlsson Rixon

Festival Lumières Nordiques à Rouen

Musée des Beaux-arts de Rouen

Espl. Marcel Duchamp, 76000 Rouen

Du 14 septembre 2018 au 6 janvier 2019

©Annica Karlsson Rixon

En avril 2018 était inauguré le festival Lumières Nordiques, un projet d’exploration de la photographie nordique à travers une présentation, dans cinq lieux en Normandie, d’œuvres de différents artistes venant du Danemark, de Finlande, de Norvège, de Suède et d’Islande.

Dans le cadre de ce parcours photographique, le musée des Beaux-Arts de Rouen présente, du 14 septembre 2018 au 6 janvier 2019, le travail d’Annica Karlsson Rixon, photographe originaire de Suède.

Créée spécialement pour le musée, l’exposition Mobilité Mémorable est inspirée de l’un des chefs-d’œuvre de ses collections, Les Énervés de Jumièges d’Évariste-Vital Luminais (1880), qui représente deux jeunes princes dérivant sur la Seine sur une embarcation de fortune. En l’interprétant au filtre des évènements actuels, l’artiste y a vu une évocation des réfugiés qui tentent d’entrer en Europe sur des embarcations surchargées, dans l’espoir d’une vie meilleure. Ce tableau a donc constitué le point de départ d’une enquête sur des sites marqués par les migrations le long de la côte normande et jusqu’à Dunkerque. À travers une cinquantaine de clichés, l’artiste explore la manière dont ces passages successifs – des Vikings aux réfugiés à Calais – ont marqué le paysage.

©Annica Karlsson Rixon

Le travail d’Annica Karlsson Rixon ne s’arrête pas uniquement à la prise de vue, il continue jusque l’exposition des oeuvres. Dans la pièce sombre qui expose les oeuvres, aucune légende n’apparaît à la demande de l’artiste. Néanmoins, les photos de Calais qui sont affichées sur un mur noir, côtoient celles des plages qui sont, elles, exposées et rétroéclairées sur deux murs qui se font face.

Chacune de ces photos représente une plage différente, un parcours qui commence au Havre, fait tout le long de la côte nord et s’achève aux plages du débarquement. Des lieux chargés d’histoire d’invasions étrangères remontant même au temps des Vikings. Mais qu’en est-il de l’histoire des migrants de Calais ? Des plages vides, donnant sur l’océan, qui indiquent l’absence, après les traces des chaussures voici maintenant un autre lieu de passage qui lui, ne conserve aucune trace visible de ces familles entières qui sont venues se réfugier en France.

Commissaire de l’exposition : Gabriel Bauret

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